Symphony in C

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Symphony in C
Le Palais de Cristal
Image illustrative de l’article Symphony in C
Extrait d'une représentation du New York City Ballet en 1951.

Genre Danse néo-classique
Chorégraphe George Balanchine
Musique Symphonie en ut majeur de Georges Bizet
Création 28 juillet 1947
Opéra Garnier, Paris

Symphony in C, créé sous le titre Le Palais de Cristal, est un ballet de George Balanchine, chorégraphié sur la Symphonie en ut majeur de Georges Bizet. Il est conçu et créé pour le Ballet de l'Opéra de Paris en 1947, puis réagencé et renommé par Balanchine pour sa propre compagnie, The Ballet Society, premier nom du New York City Ballet.

Conception[modifier | modifier le code]

Georges Bizet écrit la Symphonie en ut majeur à 17 ans, en 1855. La partition est redécouverte trois quarts de siècle plus tard, en 1933. Le compositeur Igor Stravinsky informe son ami le chorégraphe George Balanchine de cette découverte[1], lequel voit en elle un grand potentiel pour un ballet[2]. En 1947, en tant que maître de ballet invité au Ballet de l'Opéra de Paris[3], Balanchine chorégraphie le ballet, alors intitulé Le Palais de Cristal, pour « mettre en valeur le talent de toute la compagnie »[4]. Dans ce ballet, Balanchine rend hommage à Léo Staats, un chorégraphe français qu'il admire[5]. Selon le New York City Ballet, Balanchine compose ce ballet en deux semaines[3].

L'année suivante, George Balanchine reprend et modifie le ballet pour sa propre compagnie, The Ballet Society, sous le titre Symphony in C[6].

Créations[modifier | modifier le code]

Coupure de presse relatant la création du Palais de Cristal (03 août 1947).
Coupure de presse relatant la création du Palais de Cristal ().

La création du Palais de Cristal a lieu le à l'Opéra Garnier[4]. Les solistes sont Lycette Darsonval, Alexandre Kalioujny, Tamara Toumanova, Roger Ritz, Micheline Bardin, Michel Renault, Madeleine Lafon et Max Bozzoni[7].

Symphony in C est créé le lors de la première représentation du New York City Ballet[8], avec Maria Tallchief, Nicholas Magallanes, Tanaquil Le Clercq, Francisco Moncion, Beatrice Tompkins, Herbert Bliss, Elise Reiman et John Taras[6]. Le danseur et chorégraphe Jerome Robbins, présent dans le public, décide de rejoindre la compagnie après avoir vu le ballet, et y devient l'adjoint de Balanchine[9]. Tant que le NYCB est installé au New York City Center auquel il doit son nom définitif, la scène est trop petite pour que l'ensemble de la distribution puisse apparaître dans le finale. Cela devient possible lorsque la compagnie déménage au New York State Theater en 1964[10].

Symphony in C est depuis entré aux répertoires du Ballet royal danois, du Het Nationale Ballet, du Ballet de Stuttgart, du Royal Ballet, du Ballet Mariinsky (en) et de l'American Ballet Theatre[4],[11].

Évolution des costumes[modifier | modifier le code]

Le ballet comporte quatre mouvements, chacun mettant en scène un couple principal, deux couples de demi-solistes et le corps de ballet. Dans Le Palais de Cristal, chaque mouvement fait référence à une pierre précieuse : le rubis, le diamant noir, l'émeraude et la perle, et les danseurs portent des costumes rouges, noirs, verts et blancs, dessinés par Leonor Fini. Balanchine reprend plus tard cette idée pour Jewels[4].

Image externe
Représentation du New York City Ballet (1977)

En 1950, le NYCB commence à porter des costumes noirs et blancs conçus par Barbara Karinska. En 2012, la compagnie de danse demande à Marc Happel de concevoir des costumes pour le ballet avec un « look plus moderne, mais toujours intemporel ». Happel conserve le schéma noir et blanc et utilise des cristaux fournis par Swarovski[12].

De son côté, le Royal Ballet utilise les costumes et les décors de l'ancien directeur artistique Anthony Dowell. À l'instar de la création de Karinska, les hommes sont vêtus de noir et les femmes de tutus blancs[1].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en-GB) « Theatre review: The Unknown Soldier / Infra / Symphony in C at The Royal Opera House », (consulté le )
  2. Numéridanse, « Le Palais de Cristal »,
  3. a et b (en) « Symphony in C | New York City Ballet » (consulté le )
  4. a b c et d (en) « Symphony in C », sur The Oxford Dictionary of Dance, (DOI 10.1093/oi/authority.20110803100547117, consulté le )
  5. (en-US) Anna Kisselgoff, « DANCE REVIEW; The Ballets Are All Balanchine Set to Music That's All French », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  6. a et b (en-US) Oeuvre référencée sous le numéro 244, « Balanchine Catalogue Archive | George Balanchine Foundation » (consulté le )
  7. (en-US) Oeuvre référencée sous le numéro 240, « Balanchine Catalogue Archive | George Balanchine Foundation » (consulté le )
  8. (en-US) Gia Kourlas, « A Physical and Spiritual Awakening (but No Steady Paycheck) », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  9. (en-US) Brian Seibert, « Review: A Balanchine Festival, With Masterpieces in Safe Hands », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  10. (en-US) Robert Gottlieb, « The History of George Balanchine and the New York City Ballet », (consulté le )
  11. (en-US) Anna Kisselgoff, « AMERICAN BALLET THEATER REVIEWS; A Puck Debut As a Dream Come True », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  12. (en) Julie Bloom, « New Costumes at City Ballet », (consulté le )